Peut-on créer son site gratuit avec Google My Business ?

Peut-on créer son site gratuit avec Google My Business ?

Jamais avare dès qu’il est question de proposer de nouvelles solutions à ses internautes, le géant Google confirme son regain d’intérêt pour les petites et moyennes entreprises. Après une foule de services destinés au grand public, du webmail Gmail au cloud Drive en passant par le service de GPS Maps (on ne fera pas ici une liste exhaustive), voilà que les PME et TPE peuvent compter sur une nouvelle opportunité : celle de la création d’un site vitrine gratuit.

(Re)découvrez Google My Business

En réalité, Google ne compte pas sortir de sa corne d’abondance un nouvel outil affublé d’un nouveau nom. Il s’agit plutôt d’agrémenter un outil bien connu des petits entrepreneurs du monde entier : Google My Business. Particulièrement apprécié des petites industries et des commerces, bars et restaurants urbains, My Business est un outil gratuit accessible à tous. Il agrémente les résultats de recherche d’un encart où sont concentrés des informations de première nécessité : numéro de téléphone, horaires d’ouverture et avis. Suivant les cas, Google My Business peut même indiquer un lien vers un site web, ou les périodes de haute ou basse influence. De quoi éviter de se retrouver devant une queue interminable pour déposer son colis, ou de devoir attendre 45 minutes avant d’arriver au comptoir du bar.

De tous les avis, Google My Business est un outil apprécié pour toutes les activités souhaitant élargir le champ de leur contact avec les clients. Largement séduisant, il ne suffit que d’une simple validation pour bénéficier d’une aide bien appréciable. Google My Business n’est certes pas une révolution, mais permet à tous d’assurer une présence dans les résultats de recherche de Google – quand bien même elle reste a minima. C’est bien ce point là que Google entend transformer.

Pourtant, malgré ses possibilités et son accessibilité, Google My Business reste un outil encore largement perfectible pour les professionnels. Son interface lourde, peu intuitive, multipliant les clics et manquant d’un UX agrégatif peut être rapidement rebutant. Pour passer de l’analyse des demandes d’itinéraires via Google Maps à l’interface de réponse d’avis sur son activité, par exemple, la tâche peut être bien plus ardue qu’elle n’est supposée l’être. Et on ne vous parle pas des cas de gestion de plusieurs fiches à la fois…

Les premiers tests de My Business gratuit

En outre, la création d’une fiche Google My Business reste cadrée à deux limites majeures : celle d’une visibilité très réduite (quasiment au nom de l’activité ou de l’entreprise), et l’absence d’un véritable espace d’informations pour l’internaute, qui peine à trouver de quoi approfondir sa requête à moins de déjà connaître l’établissement au préalable pour sa recherche. Conscient que son outil est largement perfectible, Google cherche à toucher une corde sensible chez les petits et moyens entrepreneurs : celle de la présence sur internet.

Si en Europe, l’idée d’une création de site gratuit séduit, elle a déjà été appliquée par Google à échelle réelle. Les heureux bénéficiaires d’un tel déploiement beta sont les Indiens, pour qui le développement des petits commerces, encore majoritairement absents du réseau numérique, est un enjeu de taille. L’aspect gratuit et nouveau de l’opération a évidemment boosté l’expérience, qui s’est soldée par de bons résultats et des retours d’expérience destinés à parfaire la refonte de My Business. Soit un persona géant organisé par Google. Pas mal.

Tour de fonctionnalités des sites gratuits de Google My Business

Aux premiers abords, on pourrait penser que les agences web frissonneraient face à un tel rival. Sauf qu’à mieux examiner les premiers sites disponibles sur internet et créés via My Business, force est de constater qu’il s’agit là d’une simple page de contenu basique plus qu’un véritable site clef en main que Google nous fournit. Un peu de texte, quelques images dans un parallax épuré et des gros « call-to-action » qui renvoient vers d’autres services de Google, comme Maps sur une demande d’itinéraire : pas de quoi s’assurer un contenu fouillé ou un catalogue travaillé, et encore moins d’appliquer une stratégie SEO. Il existe toutefois la possibilité de personnaliser ses couleurs et l’agencement de son contenu.

Dévoilé par le blog Blumenthals.com, voici quelques captures d’écran de ce que semble être le back-office, soit l’espace d’administration de Google. On y retrouve le style épuré cher au géant américain.

Le véritable marché de Google se concentre sur la concurrence avec les modèles de Wix et de Yola. Eux aussi sont gratuits, mais Google propose là une place de choix dans son SERP et une mise en place en quelques clics. Comme on dit dans les films, voilà là un argument qu’on ne peut pas refuser. Quand bien même le résultat final s’apparente davantage à une fiche Google+ qu’à un véritable site internet, les commerces les plus modestes ne pourront résister à cet appel d’offre, pour peu qu’il trouve écho chez eux. Pour les e-commerces et les activités plus conséquentes, My Business ne saura être le miracle tombé du ciel.

Testé au compte-goutte en Inde et aux Philippines, et quasiment au cas par cas en Australie (moins d’une centaine de cas recensés au moment de cette publication), au Brésil et au Mexique, on parie sur un déploiement en toute discrétion en France, comme c’est si souvent le cas chez Google.